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Réflexion sur la question du faire ensemble, en agriculture et ailleurs

Faire ensemble, faire tiers-lieu: c’est faire avec la différence de l’autre

Faire ensemble, faire tiers-lieu, dans ma représentation, c’est faire se rencontrer des bulles qui se croisent pas ailleurs, qui parlent pas la même langue.
Parfois ces bulles elles sont dans le même champ d’intervention, alors on les appelle parfois les courants, parfois les écoles… C’est vrai en psychanalyse, en tiers-lieu, en agriculture, en éducation, en religion…
Je fais le constat que les gens de ces courants passent beaucoup d’énergie dans l’organisation, pour se mettre d’accord, à pas être d’accord… Cette dépense d’énergie vient au service d’un effet d’oubli du “pourquoi ils sont là”. Je fais l’hypothèse que le pourquoi disparaît pas: il est rendu invisible.
Alors y a besoin du concierge/ facilitateur qui prenne en compte chacun des poissons/ des individus qui composent toutes les bulles qui se croisent dans la vie de tous les jours. Par sa posture, le concierge les conduisent à bouger leur trajectoire, à prendre en responsabilité un morceau de l’histoire commune que nous avons à écrire.
Il y a encore peu de temps, je trouvais une limite à la stigmergie appliquée aux interactions humaines : pour l’instant on risquait pas trop notre peau à pas vouloir voir les poissons qui nous signalent un danger. Alors pourquoi se bouger ?
Ben aujourd’hui à regarder autour de moi je sens poindre un peu plus fort le risque. Alors je pourrais me dire les autres vont bouger… et ben non pas toujours.

Hypothèses et éléments de compréhension de ce phénomène d’inertie

A titre individuelle, la fille moi même passe son temps à pas vouloir voir certains trucs, de la vie, de moi. En psychanalyse j’appelle ça refoulement ou déni, au risque parfois d’en mourir.
Alors je comprends que certains ne veulent pas voir ce qui est en train de se passer… Quand je dis veulent pas voir c’est pas une question de vouloir consciemment hein, ni dans une échelle de valeur morale ou autre, qui dirait : ah ben il est moins avancé que moi! NON! chacun fait bien ce qu’il peut au moment où il peut: moi y compris (je suis pas une oie blanche…)
Les idées que je veux pas voir c’est des idées que je considère comme dégueulasse ou qui me font flipper. En gros je m’arrange pour pas voir ce qui m’est désagréable. Ça me sert bien cette affaire hein, genre pour ma rémission de cancer du sein ça me permet de pas penser toutes les deux minutes que j’ai le risque de rechuter demain, dans un mois, dans 10 ans … Et pourtant, quand je veux pas voir j’ai l’angoisse qui pointe le bout de son nez et putain elle est relou.

Alors quand j’ ai quelqu’un

  • qui m’écoute parler de moi,
  • qui accepte que je sois en colère sans chercher à me consoler, à enlever a colère,

Ben j’ arrive à voir ce qui m’angoisse : perdre, perdre la vie, les gens que j’ aime… et l’angoisse tombe comme un soufflé.

Alors vient ensuite l’étape où je parviens à me faire une autre représentation de mon avenir, pas en terme de rechute, en terme de vie tout cours. Ben ça change bigrement la donne: ça me permet de laisser l’angoisse s’atténuer toujours un peu plus et de faire seule et/ou avec celles et ceux que je croise dans mon Tiers-Lieu. Je fais avec plaisir, bonheur, tristesse, colère. Autrement dit je vis avec tout le panel des émotions possible, sans entrer dans une angoisse qui me sidère et me scotch sur place.

Application dans le champ de l’agricole

Je vous partage ici le post LinkedIn d’un joyeux concierge, qui partage de la documentation sur la question de l’agricole (y paraît que c’est d’actualité… Enfin ça date pas du mois dernier non plus la question hein 😅) merci Samuel Bonvoisin pour le travaille de facilitation que tu mènes au quotidien.

Tu nourriras le monde: le film

Christine Jeudy | Facilitation | Besançon


Fabriquer des Communs et des Tiers-lieux, et moi, j’en pense quoi ?
une mécanique de précision entre individuel et collectif