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À côté des fêtes, au cœur du vivant

Le 24 décembre a toujours eu pour moi une texture particulière. Longtemps, je me suis tenue à côté des fêtes. Je prenais soin, j’étais là pour d’autres qui, comme moi, n’y trouvaient pas leur place. Je comprends aujourd’hui que c’était une manière de tenir, d’habiter un espace provisoire, en attendant que le mien s’écrive.

Avec le temps, quelque chose s’est déplacé.

J’ai trouvé ma place dans une lenteur volontaire, presque charnelle. Quand je suis avec quelqu’un, vraiment, je prends le temps. Une main dans la mienne, un corps qui se rapproche, une odeur, une chaleur, un contact. J’inscris tout ça profondément, comme on dépose un bien précieux à l’intérieur.

Pas pour accumuler. Pas pour retenir. Mais pour pouvoir, plus tard, dans les moments où la solitude refait surface, sourde, envahissante, abyssale, relire ces traces. Les laisser remonter. Et sentir que ça apaise. C’est ainsi que j’habite ce temps aujourd’hui. Sans bruit. Dans le vivant, le temps que j' y suis. Et avec une liberté douce qui s’ouvre, là, dans la tête.

Je me rends compte que chacun traverse ce moment de l’année à sa façon. Certains dans le bruit, d’autres dans le retrait. Certains dans la présence, d’autres dans le manque.

En attendant de pouvoir en échanger ensemble je vous souhaite, à toutes et à tous une belle nuit.

Jean-Louis Aubert / Santa "Diego, Libre Dans Sa Tête" (France Gall) (2024)

Voir, et être vu
une histoire d'affect