De l’automne 2021
Moi “Sans rire, je comprends pas. Qu’est ce que tout ces gens ont à trouver fantastique la Joconde et la jeune femme à la perle. Je veux dire elle casse pas trois pates à un canard, et elles font se pâmer des siècles de gens, je trouve ça dingue. Pourquoi cet effet?”
Lui (Richard)“Tu es sérieuse, tu te poses vraiment la question? Je veux dire avec l’analyse de tous tes rêves? là, tu vois pas?”
Moi “ben oui je vois pas ni l’intérêt, ni pourquoi les gens trouvent ces peintures si exceptionnelle, si fascinantes”
Lui en riant “Christine mais c’est l’idée de la beauté féminine qui porte les générations à aimer ces peintures. C’est la beauté laissant présager ce qu’il y a à voir en dessous du cadre qui provoque l’émoi”
Art by Rafal Olbinski
A aujourd’hui
Les bords, les traits qui dessinent la représentation de la fille moi même Christine sont une surface munie de trous.
Le cadre bien droit délimite le politiquement correct: mon surmoi qui fait de moi une bonne fille. La beauté du visage et des vêtements vient comme cacher ce qui se passe en dessous: ces désirs que je ne saurais voir, mon ça. En sus du désir sexuel que j’'éprouve en dessous de ma jupe, la cage rappelle par ses trous la sanction qui s’en suivie: un trou/ rien à la place de la représentation d’un zizi que je m’attendais à trouver dans mon entre cuisse: la castration.
Christine Dornier | Psychanalyste | Besançon