Analyse psychanalytique d'une œuvre d'art
Vous êtes vous déjà posé la question suivante: pourquoi l’écriture, d’où qu’elle vienne suit une ligne droite? dans la largeur ou la hauteur? pourquoi une droite? Et bien parce que la ligne droite donne un support pour gérer la question du temps dans la représentation écrite. Sur cette ligne droite un repère peut être posé en mode point de départ, puis temps Un, puis temps deux etc… Le choix du repère est une convention entre être humain, en France par exemple, il est d’usage de commencer à écrire/lire depuis la gauche.
Une fois n’est pas coutume, je vais commencer ma lecture de cette toile pas le Haut.
Oui le point G a attiré mon attention. Ce qui compte n’est pas temps la
réalité de son existence d’un point de vu universelle et anatomique:
non. Ce qui compte c’est que dans mes représentations, le point G c’est
synonyme d’orgasmes. Alors le voir si lumineux au dessus de ce que je me
figure comme une vierge, ben ça m’a fait rudement marrer. J’ai pensé à
Sainte Thérèse d’Avila qui s’est vu transpercé le cœur par Dieu le père
et Bennedetta qui dans le film éponyme pose ses mains sur celles de
Jésus (le fils qui est aussi le père dans la religion chrétienne) Ces
deux représentations viennent montrer une pénétration de dieu: le père,
dans le corps de la femme à l’aide d’une flèche ou de clous: d’un zizi
quoi. Malgré le coté gore et le sang, cette représentation reste
politiquement acceptable comparé à l’horreur d’une relation sexuelle
entre le père et la fille.
Les deux colonnes me fond penser à deux jambes entourant une forme de
sexe féminin: le mur lézardé rose avec l’arche qui forme les grandes
lèvres, la vierge les petites lèvres et le point G: le clitoris.
La
femme tronc donne une représentation du sexe féminin du point de vu de
la castration: là il lui manque carrément les jambes [zig] . Bien sur
elle est affublé d’un cheval en compensation, mais comme dans mes rêves
les zizis dont je m’affuble sont souvent inopérant, ils ne font jamais
l’affaire complètement, il y a toujours une faille ou ça ne dur qu’un
temps. L’horloge fendue vient le rappeler encore au niveau de l’entre
cuisses.
La coiffure de la femme tronc me fait penser à un gland et pourtant je
la trouve jolie: jolie port de tête, jolie visage, belle poitrine. Faut
dire que ça aide à faire lever les zizis d’être belle et ça cache
l’horreur qu’il y a entre les jambes.
La lune se trouve séparée du soleil par
- la lecture verticale du désir sexuel œdipien: le père et la vierge
- ce qui engendre en corolaire l’idée de la coupure, ici des jambes, en métaphore de la coupure du zizi. Et c’est le sexe féminin qui reste comme le témoin de cette castration.
D’un côté la lune représentation du féminin et de l’autre le masculin représenté par le soleil. Jolie représentation du rapport/différence entre les sexes.
Christine Dornier | psychanalyste
le 12 février 2022