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Cultiver l'eau

On commence quand?

Les nouvelles tombent, encore et encore: pas comme la pluie. La France souffre de sécheresse. Ce matin j’ai lu un article qui aurait pu me plomber pour la journée, et pourtant non. Merci à Samuel Bonvoisin pour sa plume revigorante. Voici ses lignes et l’article qu’il commente.

Ma prise de conscience de l'importance de la bio-diversité

Née dans le Haut-Doubs, j’ai été bercé au jardinage, à la conserverie. Je n’en garde pas un souvenir impérissable. Les litanies de haricots à équeuter avant la mise en verrine, la course aux doryphores, enlever les mauvaises herbes, les adultes qui dirigent sans expliquer, qui décident y compris pour le sol…
Le design consistait en de grande étendues plates et bien tondues. Les salades étaient soigneusement désherbées, donnant naissance à de longue bande de terre mises à nues.

Mon amour pour le vivant est apparu au détour d’une rencontre avec un mec qui m’a parlé de lui, et de son amour du vivant: Florian Viviand C’est parce qu’il m’a parlé de lui, de comment il a compris qu’une vie ne lui suffirait pas pour connaître l’entièreté du vivant, que j'ai vu et vois encore le lieu où il vit: d'une pâture à une forêt comestible, que j’ai été émue. C’est cette émotion qui m’a mue vert de l’action, vert un plaisir non pas à jardiner mais à nourrir le sol.

Mise en place d'un potager en ville

Alors, toute énergie dehors je suis partie à la recherche de moyens pour nourrir le sol là où je vis: en ville.
Le Tiers-Lieu “le 97” est une base opérationnelle de choix: au cœur d’un quartier Battant remplit d’habitants, de commerçants, d’école… Des tomates de trottoirs sont nées et un espace de verdure a été attribué en permis de végétalisé au tiers-lieu “le 97” par la ville de Besançon.
Aujourd’hui, après que les gens nous aient un peu pris pour des fous, ils s’arrêtent prendre des photos et nous font part de leur plaisir à voir revenir des papillons dans la rue.

Les jardins du Ravelin, 1200 M2 sur les remparts de la ville nous ont permis de commencer une aventure à échelle plus importante que le travail de trottoir sur notre pas de porte. Des habitants nous ont apportés des plants de fin de saisons planté par l’IME voisin, nous les avons payé un peu moins chers et nous avons œuvrer après bouche à bouche et massage cardiaque à les libérer les tomates
J’ai pris le temps de faire connaissance avec les fonctionnaires en chargent des espaces verts et de la bio-diversité: chargés de missions et personnes de terrain: une aventure humaine autant que permacole. Aujourd’hui la fauche tardive des buttes alentours est introduite sur notre espace: un jolie cadeau en complément de la litière de cheval ou du broyat que nous apportons.

Couche de foin sur zone préalablement fauchée.

La culture du sol je l’ai emmené avec moi dans ma maison natale, là où j’avais mal à ma terre: la matière revient. Depuis quelques années ma mère et moi avons pu emprunter un chemin devenu commun, celui de nourrir le sol. Mon parcours de vie m’amène également aujourd’hui à comprendre pourquoi, moi comme tout autre être humain j’ai l’appétence à avoir (pour en savoir plus sur cette question de l’avoir c’est par ici). Sauf que comprendre l’origine de mon désir m’a fait comprendre que le mot n’est pas la chose, que mon imaginaire n’est pas la réalité. Cette différenciation faite, je me suis tranquillisé sur mon désir d’avoir des diplômes, une maison, des sous… Et je m’autorise à avoir: une terre fertile et abondante, du temps. Je contribue là où je passe et j’en tire un bénéfice pour moi.

En passant par la question en suspend: la gestion de l’eau

Le choix de poser les zones cultivées des jardins du Ravelin sous un arbre et dans la partie angulaire des remparts s’est fait entre instinct et observation. Les remparts sont constitués de différents étages, eux même remplit de terre. Des arbres de plusieurs mètres de hauts trônes fièrement dans la ceinture que forment les fortifications. Au delà de la protection solaire qu’offre l’ombre de notre arbre centrale, il nous semblait que la partie en question était la plus humide.
Au mois de mars nous avions pas encore pris la mesure de l’impact de notre choix. C’est en mai, lorsqu’après une période sans pluie nous avons observé des suintements d’eau depuis le mur des remparts que nous avons compris l’importance du design dans nos projets. De plus à cette période, les petits fruits plantés en bordure extérieur son mort de chaud.

Nous avons la possibilité de nous raccorder au réseau d’eau de la ville, pour l’instant nous n’avions pas encore effectué la démarche. Les transport d’eau se font donc à l’arrosoir: uniquement sur les jeunes replants.

Me voici donc partie en vacances avec cette question: comment gérer l’eau sur le site des jardins…

Pour en arriver à la régénération des paysages

Mon parcours de vacances me conduit à rendre visite aux ateliers des alvéoles. Cette visite est le fruit de deux excuses: le numérique et de la mutualisation de trajets.
Afin de préparer cette rencontre j’ai parlé avec la personne en charge de la mutation numérique des Alvéoles: Samuel Bonvoisin. Je me suis mis à le suivre sur les réseaux et je suis d’abord tombée sur un premier post et surtout un premier ouvrage à lire: comprendre les cycles hydrologiques et cultiver l’eau. Vous me voyez venir? ici j’ai ouvert une porte que je n’imaginais : l’eau se cultive. Mieux encore: l’eau que je pensait amener du réseau ville n’est peut être pas celle dont le vivant à uniquement besoin. Ces lectures deviennent nourriture à mon action sur le terrain. J’ai découvert que l’eau se cultive, elle n’est pas une masse finit sur Terre, elle est produite par plusieurs mécanisme du vivant et elle est présente à des endroits que je n’imaginais pas: l’atmosphère.

D’ailleurs favoriser la capture dans la terre de l’eau contenue sous forment gazeuse dans l’atmosphère viendra:

  • soutenir la biodiversité
  • limiter la question du réchauffement climatique
  • limiter l’érosion des sols

Je retiens qu’à mon échelle j’ai déjà des choses à faire pour remettre en place l’ensemble des cycles de l’eau. Je ne suis plus en position de subir le chaud, la sécheresse: je reprend la maitrise et je contribue au maintien du vivant et à terme à mon autonomie alimentaire. Je passe d'une stratégie dite d'adaptation à celui la régénération.

Keyline design

Me voici donc repartis pleine d’appétit à lire encore et de tomber sur un article de Samuel: encore. Je vous parle de son petit mot laissé sur les réseaux, celui que j’évoque en entame de mon article. Au delà de sa prise de position j’ai retenu un mot, un mot qui m’est inconnu: le keyline design.

Un gars a eu la bonne idée de faire une vidéo juste pour moi: keline design pour les nuls J’en retiens que garder l'eau sur son sol, c'est contribuer à régénérer les nappes fréatiques et le système hydrique dans son ensemble. Le problème de l’eau devient la solution à l’émergence de la vie. Pris à l’envers je dirais plutôt que j’ai vu l’eau comme un problème alors qu’elle a toujours été source de vie.

Pour aller plus loin

- Welcome to this 7-part video series that is excerpted from Oregon State University’s Online
- Petit cours de keyline desing

A bientôt pour la suite de mes aventures d'eau...

Les vacances, l’écran, mes enfants et moi.